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HISTOIRE
Cette congrégation des Filles de Marie a été créée vers 1800, époque mouvementée de la Révolution Française. L'abbé Baudy, curé de Pesche - village de Belgique proche de la France - voit
l'ignorance religieuse de ses paroissiens. Un projet audacieux germe dans son cœur de prêtre : fonder une congrégation religieuse en vue d'enseigner et d'éduquer chrétiennement la
jeunesse, tout spécialement les enfants pauvres. C'est pourquoi il fait appel à quelques jeunes filles et une école primaire pour filles s'ouvre à Pesche le 1er' octobre 1819. Il leur
donne une règle de vie et choisit Françoise Lorsignol comme responsable de ce premier groupe.
L'abbé Baudy meurt subitement le 5 août 1822. L'abbé Rousseau, son neveu, poursuit sa tache et accompagne la communauté naissante.
En 1835, Monseigneur Bareth, évêque de Namur approuve la règle du nouvel institut et le 8 mai, les trois premières Filles de Marie prononcent leurs vœux. Trois novices sont également
admises comme candidates à la vie religieuse.
Ainsi est né un nouvel institut reconnu officiellement par l'Eglise. Il porte le nom de Filles de Marie de Pesche. La congrégation répond à l'appel de beaucoup de curés, de paroisses et
de communes. Elle crée d'abord :
- des écoles primaires, surtout dans les campagnes pauvres et à la périphérie des villes dans les diocèses de Namur, de Tournai, dans le Brabant, à Saint-Gilles
(Bruxelles, en 1889);
- des écoles maternelles, à partir de 1848;
- l'école Normale de Pesche pour institutrices primaires et maternelles (1869);
- l'école Normale d'institutrices maternelles à La Louvière (1910);
- une école moyenne, technique et professionnelle, à Saint-Gilles en 1932 et 1934.
En ces lieux s'effectue l'enseignement des enfants, des jeunes filles, et la formation des adultes (écoles d'adultes puis écoles dominicales). L'éducation par les loisirs est très
présente : mouvements de jeunesse, chorales, dramatiques, croisades eucharistiques, etc.
En collaboration avec les Religieux Rédemptoristes, se créent entre 1923 et 1998, 8 missions, essentiellement au Bas-Congo, à proximité de Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa). C'est
l'ouverture non seulement à l'enseignement, mais la réponse aux besoins locaux de l'humanité souffrante : orphelinat, consultation des nourrissons, soins aux malades, maternité, hôpital,
préparation des femmes au baptême.
En 1969, en référence à l'encyclique romaine Populorum Progressio (1967) et à l'appel d'un curé argentin, a lieu l'implantation en Argentine, à Lobos, à 100 km de Buenos-Aires.
Les Filles de Marie sont ensuite présentes à Santa Lucia, à Junin de Los Andes, à Campo Largo. Aujourd'hui, cette dernière mission est toujours vivante avec l'accueil des petits enfants
abandonnés et celui des enfants de la rue. Les Filles de Marie n'ont pas eu d'activité scolaire en Argentine, mais partout elles ont été très engagées dans la promotion humaine, la
formation catéchétique du peuple et le service liturgique.
En janvier 1991, les Sœurs sont appelées en Pologne par les Frères des Ecoles Chrétiennes pour des cours de français dans une école supérieure de langues étrangères. En septembre 1991,
une communauté est fondée à Czestochowa, qui se charge de cours de français, d'accueil d'étudiantes très éloignées des centres scolaires, d'échanges culturels entre la Pologne, l'Europe
occidentale et l'Europe de l'Est, suivie le 26 septembre 2006 de la création d'une école maternelle.
Aujourd'hui, les Filles de Marie de Pesche sont encore présentes en Belgique, en Pologne, en Argentine et la congrégation soutient encore des missions qu'elle a connues en République
Démocratique du Congo.
Sœur Jeanne Mottet – Archives de la Congrégation.
Les Filles de Marie de Pesche ont essaimé à travers la Belgique et le Monde. Vous trouverez ici une liste de leurs implantations passées et actuelles.
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