Un instant avec Marie

Marie, Mère de l'Eglise nous invite à "vivre" l'Eglise avec elle !

Je voudrais plaider pour une Eglise mariale

Une Eglise qui "vit l'Evangile à la manière de Marie".
L'Eglise mariale suit Marie dans la montagne et part avec elle à la rencontre de la vie. Elle rend visite aux femmes et aux hommes et, au-delà des stérilités apparentes, elle est à l'affût de ce qui naît, de ce qui est possible, de la vie qui palpite en eux.
L'Eglise mariale se réjouit et chante. Au lieu de se lamenter sur son sort et sur les malheurs du monde, elle s'émerveille de ce qui est beau sur la terre et dans le cœur des hommes. Et elle y voit l'œuvre de Dieu.

L'Eglise mariale sait qu'elle est l'objet d'un amour gratuit et que Dieu a des entrailles de mère. Elle 1'a vu, Dieu, sur le pas de la porte, guetter l'improbable retour du fils; elle l'a vu se jeter à son cou, passer à son doigt l'anneau de fête et organiser lui-même, la fête des retrouvailles... quand elle feuillette l'album de famille, elle voit Zachée sur son sycomore, Matthieu et les publicains, une - femme adultère, une Samaritaine, des étrangers, des lépreux, des mendiants, un prisonnier de droit commun sur son poteau d'exécution. Alors, vous comprenez, elle est la mère de miséricorde.

L'Eglise mariale ne connaît pas les réponses avant que les questions ne soient posées. Son chemin n'est pas tracé d'avance. Elle connaît les doutes et les inquiétudes, la nuit et la solitude. C'est le prix de la confiance. Elle participe à la conversation et ne prétend pas tout savoir. Elle accepte de chercher.

L'Eglise mariale habite à Nazareth, dans le silence et la simplicité. Elle sort de chez elle pour parler avec les autres habitants du vIllage. Elle pleure et elle se réjouIt avec eux. Mais jamais elle ne leur fait la leçon. Elle écoute, surtout. Beaucoup aiment s'asseoir un moment dans sa maison, On y respire un bonheur.

L'Eglise mariale se tient au pied de la Croix.
Avec un humble courage, elle se tient aux côtés des plus petits.
L'Eglise mariale. laisse entrer le vent de Pentecôte, le vent qui pousse dehors et qui délie les langues.
C'est vrai, nous sommes dans l'intervalle, dans le temps de l'histoire humaine. Et c'est une histoire douloureuse.

Pourtant, tous les soirs, à la fin des vêpres, l'Eglise c hante le Magnificat. Car l'Eglise sait où sa joie demeure. Et voici Dieu n'a pas trouvé inhabitable notre monde; il n'a pas trouvé inhabitable les plaIes du monde, la violence du monde, la méchanceté du monde. C'est là qu'il nous a rejoints. Et là, sur la croix nous avons vu la "miséricorde", le cœur ouvert de notre Dieu.
C'est là, au pied de la croix, qu'un peuple est né, un peuple marial .
­ "Voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait Jésus dit à sa mère: "Femme, voici ton fils."
Puis il dit au disciple:"Voici ta mère"
A partir de cette heure, le disciple la prit chez lui".

Frères et sœurs, soyons de ce peuple. Prenons Marie chez nous.
Entrons avec elle dans" l'humble et déchirant bonheur" d'aimer et d'être aimés.
Et l'Eglise sera dans ce monde, comme disait Thérèse de Lisieux "un cœur brûlant d'amour"

Auteur anonyme.

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